jeudi 30 avril 2009

F1 Green




Je ne sais pas Lewis Hamilton au volant de cette Mercedes F-CELL Roadster aurait pu être champion du monde de F1 comme il l’a été avec sa MP4-22 en 2008.
















Ce roadster est alimenté par des piles à combustible.
La puissance s'établit à 1.2 kW, soit 1.6 chevaux, pour une vitesse maximale de 25 km/h et une autonomie de 350 kilomètres.

Certes, les 760 Chevaux de la MP4-22 permettent à Lewis plus de confort dans ses dépassements !
Mais qui sait, peut-être que bientôt l’autonomie sera plus important que tout…

mercredi 16 avril 2008

Interview #1

Je tiens à remercier Monsieur Sylvain Bontemps qui à bien voulu répondre à mes questions, encore merci.


- Depuis combien de temps utilisez-vous votre pile à combustible ?

Achat en décembre 2007, installation début janvier 2008, première utilisation 20/01/2008


- Quel modèle avez-vous acheté ?

Une 1600


- Quel est votre usage, camping, voilier, autre utilisation ?

Camping car en utilisation personnelle et professionnelle
Je suis informaticien et je me déplace beaucoup. Dans le camping car qui me sert de bureau, je dispose d'ordinateurs portables.
La pile permet de m'affranchir des terrains de camping et de leur prise 220 volts pour le rechargement des batteries.

De plus, mon camping car est équipé d'un chauffage "webasto", c'est un chauffage au gasoil et à air pulsée qui est TRES gourmant en électricité. Malgré deux batteries auxiliaires (un 75 et une 100 Ah), il était difficile de tenir une nuit complète avec du chauffage.

Depuis que j'ai la pile, je peux charger mes ordinateurs, avoir du chauffage toute la nuit, utiliser la lumière du camping-car (j’utilisai une lampe autonome pour économiser les batteries) et même regarder la télé ...


- Quelles sont ses qualités ?

L'installation n'est pas complexe, le mode de fonctionnement est simple.
Ce n'est pas si gourmant que cela, bien que le méthanol ne soit pas donné.
Ma consommation : Un bidon de 5l pour 8 à 9 nuits avec chauffage et rechargement des ordinateurs.


- Et pour finir ses défauts ?

Un léger défaut probablement du à un mauvais choix d'installation de ma part : le bruit.
Attention, rien à voir avec un groupe électrogène, c'est un léger ronflement de la force d'une unité centrale d'ordinateur.
Mais j'ai commis l'erreur de placer la pile dans la soute qui est sous le lit et dans la nuit, je l'entends. Un conseil aux suivants : placer la pile au niveau des pieds !

Le seul véritable défaut que j'ai constaté, c'est la difficulté de faire fonctionner la pile en mode en mode automatique.
En effet, les paramètres de mise en marche automatique et d'arrêt sont fixes : de mémoire, c'est 12,5 volts pour la mise en route, 14,1 volts pour l'arrêt.
Dans le principe, si votre batterie auxiliaire tombe en dessous de 12.5 volts, la pile se met en marche et génèrera du courant dans 1/2 heure environ (c'est son temps de "mise en route"). Ensuite la batterie auxiliaire sera alimentée et la batterie auxiliaire va se charger. Ce chargement durera tant que la batterie auxiliaire n'est pas à 14,1 volts.
Or, ma batterie auxiliaire n'atteint jamais ou presque ce niveau, donc la pile tourne en permanence et pour pas grand chose.
C'est possible que mes batteries soient un peu usagées (mais mon Camping car n'a qu'un an).
Cependant, en tout état de cause, dans certains cas, il est stupide de charger à fond des batteries alors que l'on sait que, par exemple, le lendemain on prendra la route et que l'on rechargera alors par le moteur.
Je trouve que c'est une erreur de conception qui pourrait être facilement solutionnée par le constructeur.


Globalement, malgré un prix élevé, cette pile s'avère un très bon investissement.
Elle offre une liberté d'action inégalée. Sans elle je ne pourrais pas utiliser mon camping-car en hiver (hors terrain de camping).

En termes de prix, pour la pile, je n'ai pas trouvé de tarif plus intéressant que ceux de votre site et je vous en félicite.
Je n'en dirai pas autant pour le Méthanol !

Pour le méthanol, je n'ai testé que le méthanol "EFOY", je n'ai pas osé prendre une autre marque.
Je l'achète maintenant en bidon de 10 litres ce qui est plus économique.

Sylvain Bontemps.

lundi 24 mars 2008

Les piles à combustible

Je me suis inscrit à la Transquadra 2008-09, en solitaire cette fois, après l’avoir courue en double avec mon frère Jean-Claude en 2002-03, toujours sur Zinzolin, notre Pogo 8.50.
Parmi toutes les choses à préparer, se pose bien sûr l’éternelle question de l’alimentation électrique, car l’énergie à bord reste l’angoisse et le rêve de tous les marins, surtout des solitaires. C’est toute la différence entre une “jolie traversée” et “la galère”. Je me souviens en 2004 avoir vu arriver des solitaires hagards après des nuits et des jours de barre, les yeux rougis de sel, d’absence de sommeil et de pleurs, et rien de plus à leur dire que l’horreur à laquelle nous avions, nous les doubles, échappé à coup sûr.
Depuis que Zinzolin a été mis à l’eau en 2001, j’ai usé 2 alternateurs et le troisième n’a pas chargé comme il le fallait lors de la traversée retour de cet été, entre New York et la France. Sans compter les 2 courroies qui ont brûlé, et les heures de couture pour fabriquer d’autres courroies à l’aide de sangle, qui duraient ce qu’elles pouvaient.

Par précaution, j’avais d’abord pensé installer un deuxième alternateur sur mon Volvo 10 CV, mais je n’étais pas très rassuré par mes expériences, et puis le prix n’est pas mince pour un système qui ne sert qu’au long cours et est bien contraignant: le bruit, la quantité de fioul à embarquer, la surveillance de tous les instants de l’indicateur de charge, etc...Pour les mêmes raisons, embarquer un groupe électrogène ne me paraissait pas non plus très attrayant.
J’ai donc été intrigué comment Joyon racontait sa fièreté d’avoir fait un tour du monde “propre”, et me suis intéressé aux fameuses piles à combustible (fuel cell en anglais). À l’évidence c’est le choix que font aussi d’autres coureurs, à commencer par mon copain François Gouin avec/contre qui je cours la Transquadra cet été...
J’ai trouvé deux sociétés qui vendent des versions marines, une en France et plusieurs aux USA, où j’habite. Vu la différence de prix, j’ai donc penché pour le modèle EFOY (pour Energy FOr You…) 1600 qui est également distribué en France sur un site de vente sur internet. À regarder de près, elles se ressemblent comme 2 gouttes d’eau, avec un manuel qui est aussi presque similaire, y compris les illustrations, ce que vient de me confirmer Frédéric Bach, le préparateur qui l’a reçue et va l’installer (à se demander si ce ne sont pas les mêmes...). En fait, la EFOY 1600 est fabriquée en Allemagne par la société SFC qui est à l’évidence à la tête de ce marché. Le site, très bien fait et accessible en français, donne toutes les informations possibles.

Economie de poids (4 litres de fioul valent 1 litre de méthanol en rendement électrique, ce qui compense vite le surpoids de 7.6 kg de la pile), de coût à long terme (moins d’usure du moteur, moins d’usure des batteries liée aux variations de charge, le méthanol n’est pas onéreux), de bruit (ça je n’en doute pas…) et surtout je peux transférer facilement la pile sur le Zerline, le mini de mon frère, et sur mon futur bateau, un Pogo 40S de chez Structures avec lequel je compte courir la Route du Rhum 2010)… J’imagine donc que c’est un investissment rentable.
Si j’ai bien compris, ça devrait marcher tout seul sans autre grande maintenance que de mettre du méthanol. Question consommation, Bernard de Ravignan qui a couru la dernière Transquadra avec une pile dit sur le site de la course qu’il a seulement utilisé 15 litres de méthanol pour toute la traversée, avec un parc de batterie toujours chargé à fond et sans jamais utiliser de moteur...Ca laisse rêveur!
La seule limite du système est la gîte, puisque la pile se désactive automatiquement quand l’inclinaison dépasse 35 degrés pendant plus de 10 minutes, et s’arrête immédiatement au delà de 45 degrés. Bon, j’espère que ça ne devrait pas arriver trop souvent...
En ce qui concerne le parc de batteries, ce n’est pas trop facile de calculer le besoin quotidien, il suffit d’une grosse mer, de conditions tendues et le risque de se retrouver à sec de courant est possible, malgré un rendement théorique de 1600 W/j, soit 130Ah/jour. Je garde donc mon parc de 3 batteries de service, en plus de celle du moteur. Principe de précaution...

Après avoir vu mon site et lu mon blog, Jérôme Mazabraud, mon interlocuteur sur le site internet où j’ai acheté ma pile, m’a demandé de mettre un premier post sur le blog qu’il compte ouvrir, ce que je fais bien volontiers.
Pour le reste, il faut maintenant que j’utilise ma pile à combustible et que je me fasse ma propre idée en situation réelle: 3700 milles en course au large en solitaire, ça devrait être un bon terrain d’expériences…Si je suis encore invité sur ce blog, je vous raconterai tout à l’arrivée!

Bertrand Guillonneau.

Bienvenue

Bienvenue à vous tous très chers contributeurs, et chers lecteurs…

Bienvenue à vous qui êtes passionnés, de nature, de mer, de montagne, de belles balades à pied ou en camping-car peu importe, partageons ensemble notre connaissance sur l’usage des piles à combustible.

Un très grand merci à Bertrand Guillonneau, qui a accepté de parrainer ce blog en postant le premier article.
Bertrand, grand chirurgien à New-York, va en 2010 courir en amateur sur son "Pogo 40S" pour les spécialistes, moi je préfère dire sur "Poèmes bleus" la Route du Rhum, n’hésitez pas à soutenir son projet de recherche chirurgicale Minimalis pour faire avancer la chirurgie non-invasive.